J’avoue que le copieux improvisateur dont vous me semblez surfaire singulièrement les élucubrations effarantes [Balzac], m’a toujours paru un scribe insuffisamment méticuleux. Marcel Proust Sodome et Gomorrhe I et II, NRF, 1922-1923, p. 1050
J’avoue que le copieux improvisateur dont vous me semblez surfaire singulièrement les élucubrations effarantes [Balzac], m’a toujours paru un scribe insuffisamment méticuleux. Marcel Proust Sodome et Gomorrhe I et II, NRF, 1922-1923, p. 1050
Je ne suis point poëte, je ne me proclame point poëte, pas même littérateur, comme on me fait l’honneur de me nommer; je n’ai jamais dit que j’avois fait un poëme; j’ai protesté et je proteste encore de mon respect pour les muses. François-René de Chateaubriand Les Martyrs, ou le Triomphe de la foi chrétienne, Le Normant (Paris), 1809
Nous aimons toutes les confessions et tous les mémoires (…). Il y a plusieurs raisons à cela (…). La première est qu’un journal, qu’un mémorial, qu’un livre de souvenirs (…) échappe à toutes les modes. Anatole France La vie littéraire, 1888, p.89
Il (…) gardait toujours dans sa poche un Théocrite ou un Catulle de petit format et bien imprimé, car il était bibliophile. Anatole France La vie en fleur, 1922, p. 450
Aucun livre ne fait mieux sentir la magie criminelle du brouillard que les mystères de Londres de Paul Féval, trait d’union entre les romans libertins et cruels à la Clarisse Harlowe et le roman policier à la Wallace, œuvre touffue, parfois balzacienne, parfois d’une absurdité sublime, mais pleine de couleur et d’atmosphère, d’où émane un Londres fantastique… Paul Morand Londres, …
Sa femme lui reprochait de n’être guère habillé pour recevoir: « Je ne suis pas relié, aujourd’hui, je ne suis que broché » a-t-il répondu . Paul Léautaud Journal littéraire, 1, 1906, p. 281
Les hommes aiment les fables et qu’on les fasse les héros de fausses et belles histoires Jean Guéhenno Journal d’une “Révolution” 1937-1938 - Grasset, 1938, p. 201
Une bonne phrase dans un article vous décèle subitement et cent fois mieux que mille compte-rendus aux feuilles de chou. Paul Valéry Correspondance [avec Gide], 1891, p. 71
L’étalage se mue en spectacle : moulages de mains, mises en scène de cadres et d’objets, pour mieux accrocher l’œil, se combinent avec le ballet automatique des pages qui pivotent, du « best-seller » qui tourne sur lui-même… René Huyghe Dialogue avec le visible, 1955, p. 11.
Comme moi, vous avez lu ce livre grandiose et sévère, Salammbô, et comme moi, vous en avez goûté et admiré le style rythmé, (…) et par dessus tout, la fable si simple et si terrible Paul Verlaine Œuvres posthumes, t. 2, Critique et conférences, 1896, p. 322