jeudi 15 décembre 2011, par Vanessa Postec
Preuve que le plus vieux métier du monde compte aussi dans ses rangs de vrais écrivains : Burqa de chair, recueil posthume de textes bruts de la québécoise Nelly Arcan.
Nelly Arcan alias Isabelle Fortier alias Nelly Arcan, etc. était une pute. Elle était québécoise. Elle était écrivain. Pas de mention inutile à biffer. Nelly Arcan-Isabelle Fortier, écrivain, québécoise, putain, est morte en septembre 2009, à l’âge de 34 ou de 36 ans, selon que l’on tient compte de l’état littéraire ou de l’état-civil. Elle s’est suicidée dans son appartement de Montréal. Demeurent une odeur de souffre, et quelques livres. Putain, le premier, aux éditions du Seuil, qui fit grand bruit à sa parution en 2001 : celui du scandale ; et puis Folle et A ciel ouvert (tous deux au Seuil) ; et puis encore, publié deux mois après sa mort, Paradis, clef en main (Ed. Coups de tête).
Et enfin Burqa de chair, paru ces temps-ci, recueil de textes au titre renversant et pour la plupart inédits, dont la lecture est non seulement recommandée, mais nécessaire si l’on cherche à se convaincre qu’une âme d’écrivain peut bel et bien s’épanouir dans un corps de putain.
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