Par Sébastien Le FolPublié le 27/11/2011 à 11:48
Auteur d’un Casanova l’admirable («Folio», Gallimard), l’écrivain Philippe Sollers se passionne depuis longtemps pour l’aventurier vénitien. Les péripéties du manuscrit d’Histoire de ma vie seront d’ailleurs évoquées dans son nouveau roman, L’Éclaircie, à paraître le 5 janvier prochain.
LE FIGARO. – La Bibliothèque nationale de France expose le manuscrit d’Histoire de ma vie, de Casanova. Que représente ce texte?
Philippe SOLLERS. – C’est avant tout un grand texte de la littérature française.Casanova en entame l’écriture à l’âge de 64 ans, en 1789. Il est alors en exil à Dux, en Bohême. Deux ans plus tôt, il a été le témoin de l’arrivée de Mozart et de Da Ponte à Prague pour la représentation de Don Giovanni, et il a participé à l’écriture du livret. Quand il se met à Histoire de ma vie, il est déprimé, il sent que l’on va changer de monde. S’il pense que la Révolution française était inévitable, il condamne la Terreur. La rédaction de son catalogue va l’occuper treize heures par jour pendant neuf ans. C’est un texte vivant et passionnant. Casanova s’y affirme comme un écrivain de tout premier ordre, comme Voltaire et Laclos.
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