Il y a peu, Télérama proposait un dossier sur la disparition progressive des librairies indépendantes. En effet, la situation de ces commerces de proximité est précaire. Les marges des libraires sont faibles, les loyers élevés et la concurrence rude. Et la hausse de la TVA sur les livres n’est pas pour arranger la situation. Dans une société où on veut tout tout de suite, on se tourne de plus en plus vers les grandes surfaces culturelles ou les sites de vente en ligne pour subvenir à un désir immédiat (pour un livre qu’on laissera finalement sans doute moisir des mois avant de l’ouvrir), oubliant que si notre libraire n’a pas l’objet de notre désir en stock il peut aussi le commander dans un délai somme toute très court.
Mais l’évolution de la société est-elle la seule responsable de cette situation ? Le site La lettre du libraire pose la question. Les libraires n’auraient-ils pas également une part de responsabilité dans cette débâcle ? En effet, l’article met en avant deux points importants :
- le secteur ne s’adapte que très lentement aux évolutions de son milieu. Par exemple, l’utilisation d’Internet commence à peine à se généraliser, avec des années de retard sur les librairies en ligne.
- la librairie est souvent considérée comme un temple du savoir inaccessible au commun des mortels. Les « faibles lecteurs » (grande majorité de la population) sont intimidés par ce lieu où le silence règne et où il se sentent souvent méprisés par le maître des lieux.
Peut-être certains s’insurgeront : « le libraire est une pauvre victime innocente ! » Si la situation est aujourd’hui difficile, il est vrai que la librairie n’est peut-être pas toujours très accessible à un public « populaire ».
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