La vie littéraire | LE MONDE DES LIVRES | 17.11.11 | 10h17 • Mis à jour le 17.11.11 | 10h1
Cicerbite… Dit ainsi, cela n’a l’air de rien, mais les tourments d’un romancier intello-populaire italien peuvent se fixer pendant des années sur l’art et la manière de rendre cicerbite en français. Seul un traducteur d’élite peut y prétendre ; Jean-Noël Schifano en est un assurément, Leonardo Sciascia, Elsa Morante et Umberto Eco lui ont rendu grâce de ses prouesses. Ce dernier y revient justement dans un livre à paraître chez Grasset en janvier : Le Nom de la rose. Déjà lu ? C’est possible puisqu’il s’est vendu à 30 millions d’exemplaires en 47 langues depuis 1980. Sauf que l’édition en vente au début de l’année prochaine a été revisitée par l’auteur. Il a repris son manuscrit, l’a secoué et en a fait choir répétitions, adjectifs, incises et paragraphes surnuméraires ; il a également compris que, si les lecteurs d’il y a trente ans n’avaient pas tous saisi le sens de ses citations latines, leur nombre s’est encore amenuisé depuis, raison de plus pour leur en fournir cette fois la traduction : « Un travail d’horloger, un peu comme un jeu d’épreuves à la Balzac, confirme Jean-Noël Schifano. De la belle ouvrage. Sans rien changer, il y a retouché à cent reprises, et comment ! »
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