mercredi 9 novembre 2011
On ne va pas revenir sur ces histoires de plagiats, qui sont la tarte à la crème de la critique littéraire – qui, franchement, a déjà mangé une tarte à la crème? C’est un peu comme le cas Céline, éternellement scindé en deux positions antagoniques mais inextricablement liées. Non c’est pas beau de copier MAIS oui la littérature a toujours pillé. Le seul intérêt dans la démarche, floue, forcément floue, du plagiat, étant la suivante: pourquoi copier? Dans quelle démarche créatrice s’inscrit le transplantage? La question n’est pas légale, on s’en doute, mais technique. On ne juge pas le plagiaire à sa discrétion ou à ses sources. Il sait ce qu’il fait. Il sait si c’est une nécessité inventive ou une paresse intellectuelle. Laissons-lui le bénéfice du rire ou de la honte. Donc, non, ne revenons pas sur la tarte et encore moins sur la crème — mais lisons ce texte passionnant de William Burroughs sorti en traduction fin août de cette année et intitulé Le Temps des assassins.
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William S. Burroughs, Le Temps des assassins, traduit de l’américain par Lucien Suel, éd. Mona Lisait, Books Factory Collection, 8 euros