Critique | LE MONDE DES LIVRES | 10.11.11 | 11h56 • Mis à jour le 10.11.11 | 12h00
C’est souvent dans une chambre d’hôtel que démarrent les reportages du journaliste polonais Ryszard Kapuscinski (1932-2007). Il vous ouvre la porte, se met en scène, vous parle comme à un vieux copain à qui on donnerait des nouvelles d’une contrée lointaine. Vous entrez sans méfiance. Il vous emballe. En tout bien, tout honneur. Il n’est jamais question de sexe, dans les reportages de cet obstiné séducteur de « Kapu », comme l’appelaient ses proches. Son « je » est un fil d’Ariane, une rampe où s’agrippe le récit.
A Luanda, en 1975, veille de l’indépendance, vous voilà dans sa chambre du Tivoli, avec « vue sur la baie et le port ». Ainsi commence D’une guerre l’autre.
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