Calixthe Beyala offre une nouvelle vie à une adolescente de banlieue
A la première phrase, Pauline, huit ans, se fait fracasser la mâchoire par son frère aîné. Quelques années plus tard, elle se venge d’un coup de couteau qui balafre la main de Fabien… Le nouveau personnage de Calixthe Beyala fait de la vie un apprentissage plutôt rude. Et se dirige tout droit vers les marges de la société: à quatorze ans, elle a l’impression que la vraie vie est dans la rue plutôt qu’à l’école.
«J’ai été inspirée par une adolescente réelle, explique la romancière. C’était une jeune fille d’une grande sensibilité. Et je me suis dit qu’il y avait des livres sur l’adolescence partout, sauf en banlieue. J’ai donc voulu faire une photographie de l’intérieur, qui permette de connaître l’intimité de ces adolescentes.»
Pauline est la narratrice de sa propre histoire, au fil de ce qui lui arrive, sans recul et avec son interprétation des événements. Calixthe Beyala a, une fois de plus, changé de personnalité: «J’adore entrer dans les personnages, me dédoubler. Je dois être un peu schizo… Cela me permet d’être autre pendant plusieurs mois, et de me construire comme être humain. Bien sûr, c’est parfois douloureux, puisque je ressens les mêmes peines que Pauline. Mais aussi les mêmes joies, les mêmes plaisirs…»
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