Déconcertant… C’est le terme qui revient lorsqu’on lit quelque chose à propos de ce livre, depuis la quatrième de couverture jusqu’aux articles de blog. Et pour cause, l’adjectif est incontournable, c’est le premier qui vient à l’esprit une fois la dernière page tournée. Cette histoire est déconcertante, non pas tant par son sujet que par sa forme littéraire contournée. Histoire poétique devrait-on aussitôt ajouter, d’une poésie sombre et morfondante, brumeuse et inquiétante, métallique et glaçante, belle et menaçante comme ces mouettes blanches s’envolant à tire-d’aile sur la pénombre de la couverture.
L’auteur nous plonge entre visions cauchemardesques et fantastiques dans une cité fantôme, close et maléfique, entravant la liberté de pensée et d’agir, une cité perdue post-apocalyptique régie en sous-main par des hommes avides et mauvais. Proscrite et rejetée au bout du monde civilisé, cette ville désincarnée se trouve en lisière d’une forêt effrayante qu’on dit empoisonnée car les arbres y sont désespérément noirs. Elle est dominée par le squelette d’une usine désaffectée dont les miasmes polluants la recouvrent d’un couvercle pesant.
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Scintillation, (« Glister », 2008), de John Burnside, traduit l’anglais (Écosse) par Catherine Richard, éditions Métailié, 25 août 2011, 283 pages
ISBN : 9782864248385 / 20 €