Inclure le mot «riches» dans un titre de livre, agrémenté d’un peu d’ironie ou d’indignation, peut s’avérer payant pour l’édition française. Hervé Kempf avait ouvert le bal, voilà quelques années, avec son livre à succès, Comment les riches détruisent la planète, publié au Seuil. Mais c’est surtout la phénoménale réussite de l’ouvrage des sociologues Michel Pinçon et
Monique Pinçon-Charlot, Le Président des riches, qui marque un point de rupture. Publié à la rentrée 2010, en pleine affaire Woerth-Bettencourt, par les éditions Zones, il a été vendu à plus de 100.000 exemplaires pour le grand format. Et la version poche, tout juste sortie, en est déjà à sa première réimpression, alors que la mise en place atteignait les 25.000 exemplaires…
Depuis ce tirage inattendu de la part de ces pionniers d’une sociologie des gothas, dont les précédents livres n’avaient jamais atteint de telles envolées, les titres se sont multipliés. Dès fin octobre 2010, les éditions du Seuil avaient publié Il faut faire payer les riches, de Vincent Drezet et Liêm Hoang-Ngoc, sans rencontrer le succès escompté.
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