07/10/2011
Cyrielle BALERDI
Entretien avec Bernardo ATXAGA / Ecrivain basque
Le 16 septembre dernier, le Jpb rencontrait de l’écrivain Bernardo Atxaga, entouré de sa famille, à l’occasion de l’inauguration du premier département “Culture basque et linguistique” de l’Université publique de New York, auquel il a prêté son nom (cf. encadré). Quelques jours plus tard, il acceptait de répondre à nos questions. Rencontre.
Qu’est-ce que ce moment a représenté pour vous et votre famille ?
Lorsque j’ai commencé à publier en langue basque, en 1972, personne (ou presque) ne croyait qu’un tel choix pourrait être porteur. On pensait alors que jamais rien ne sortirait du périmètre géographique du Pays Basque, et que ces écrits ne resteraient ni plus ni moins qu’une littérature “de campanario” [de clocher, ndlr]. Mais moi, j’étais convaincu du contraire. Je pensais qu’un poème ou une nouvelle écrite en langue basque pouvait atteindre n’importe quelle partie du monde. Pas seulement grâce au travail des écrivains, mais aussi à celui des traducteurs, et, par-dessus tout, grâce à nos propres lecteurs basques, qui nous ont offert un nid à partir duquel s’envoler. L’ouverture de ce département à New York est la preuve que les choses sont bien ainsi. D’ailleurs, peu avant mon voyage à New York, j’ai reçu un exemplaire de l’édition coréenne de Obabakoak. Une preuve supplémentaire…
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