05.10.2011
Entre ici, Pascal Boniface, avec ton terrible cortège. Avec ceux qui sont morts dans les caves, en ayant parlé, comme toi ; et même, ce qui est peut-être plus atroce, sans avoir parlé.
La divulgation par Pascal Boniface des Intellectuels faussaires (Ed. J-C. Gawsewitch, mai 2011) est un travail fou et remarquable. Fou car c’est le combat de David contre Goliath. Remarquable car à sa lecture, on n’a pas d’autres choix que de le ranger parmi les œuvres de salubrité publique. Il ne lui assure néanmoins pas encore une place au Panthéon. Pour cela, il aurait fallu que ce qu’on aurait pu interpréter comme une tentative de suicide médiatique soit une tentative réussie or, il n’en est rien et les faussaires sont bien maris de constater le succès de leur téméraire et bien vivant pourfendeur.
Le directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) s’en prend en effet aux quelques intellectuels, héros des médias, qui, sciemment et publiquement, profèrent des contrevérités à des seules fins personnelles et qui, grâce à des positions bien assurées et à des relations bien choisies, jouissent d’une impunité telle qu’il ne viendrait à personne (ou presque) de les tenir pour responsables de leurs turpitudes. Autant s’attaquer à la face Nord de l’Everest sans oxygène, de nuit, sans piolets ni crampons, et même, en l’occurrence, sans gants. Mais pas sans arguments.
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