LE MONDE DES LIVRES | 29.09.11 | 13h03 • Mis à jour le 29.09.11 | 13h03
A l’occasion de la parution de sa traduction de L’Idiot (Actes Sud, 1993), André Markowicz confiait à Nicole Zand (Le Monde du 12 novembre 1993) : « Le but de ma vie, ce n’est pas de traduire Dostoïevski, mais Pouch-kine, et je ne sais pas traduire Pouchkine. Parce que ce qui compte pour lui, c’est d’une part la sonorité et d’autre part la foi. Les poèmes de Pouchkine reposent sur le son ; si on ne traduit pas le son, on ne traduit rien. » Et de confesser sans fard : « Ma première traduction, à 17 ans (pour une anthologie parue aux éditions L’Age d’homme), est une des hontes de ma vie… » Il ne s’en satisfait pas, bien sûr, et, dix ans après, confond sa passion pour l’écrivain avec -celle de Marina Tsvetaeva, dont il traduit Mon Pouchkine, merveille de goût et d’intelligence (éd. Clémence Hiver, 1988). Suivront bien plus tard les grandes œuvres du maître, Eugène Onéguine, La Dame de pique, Le Convive de pierre… (tous en « Babel »).
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Le Soleil d’Alexandre. Le cercle de Pouchkine 1802-1841, d’André Markowicz (présentation, choix, traduction, iconographie), Actes Sud, « Poésie », 576 p., 28 €.
Récemment paru, Pouchkine. Roman d’un séducteur, de Corinne Pouillot (Le Rocher, 272 p., 19,90 €), biographie sans vrai relief, ne dispense pas de lire le jubilatoire essai que composa l’écrivain dissident Andreï Siniavski (1925-1997), Promenades avec Pouchkine, publié sous le nom d’Abram Tertz (Seuil, 1976).
