26 Septembre 2011 Par Jacques Dubois
Edition : Bookclub
Dans Façons de lire, manières d’être, Marielle Macé, jeune et brillante critique et théoricienne, fait tourner sa pensée autour d’une belle idée : lisant les écrivains, nous nous définissons, nous devenons nous-mêmes ; mieux, nous stylisons notre vie de sujet singulier.
« La lecture est d’abord une « occasion » d’individuation : devant les livres, nous sommes conduits en permanence à nous reconnaître, à nous « refigurer », c’est-à-dire à nous constituer en sujets et à nous réapproprier notre rapport à nous-mêmes dans un débat avec d’autres formes. » (p. 18). Personne n’avait dit cela aussi nettement et aussi bellement et pourtant Marielle Macé se réclame, sur la question, de nombreux maîtres, parmi lesquels Baudelaire et Ponge, Sade et Proust, Valéry et Barthes, Sartre et Bourdieu, Foucault et Rancière, chacun apportant sa pierre à la construction d’une théorie séduisante et subtile.
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