21 septembre 2011
Dieu habite dans le Connecticut. A côté de sa maison, peinte dans un joli gris et construite en 1790, une dépendance sert à son propriétaire de bureau. Une grande table, une cheminée qu’il alimente quand le froid descend sur la Nouvelle-Angleterre: c’est ici que, depuis le début des années 70, ils vivent ensemble – l’homme et l’oeuvre. Lui a 78 ans. Elle, 52. C’est un vieux couple, quoiqu’il soit célibataire.
Dieu a été marié deux fois, l’une avec Margaret Martinson (séparation en 1963), l’autre avec l’élégantissime actrice anglaise Claire Bloom (mariage en 1990, divorce en 1994). Claire lui règlera son compte dans un récit à charge, deux ans plus tard. Quoi d’autre sur sa vie? Il a écrit cinquante-trois livres. Reçu un nombre incalculable de prix, sauf le Nobel (le ridicule ne va-t-il pas finir par tuer ces jurés suédois?). Moments forts: «Portnoy et son complexe». La série dite des «Zuckerman» (son alter ego). Signe particulier: l’humour, implacable. Et cette incroyable longévité d’imagination et de style. Immortel?
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