19/09/2011
Sur le bandeau de Stoner, de John Williams, un classique oublié de la littérature américaine, nous lisons : « Lu, aimé et librement traduit par Anna Gavalda ». Voilà qui intrigue, et inspire. L’auteur d’Ensemble, c’est tout a eu un tel coup de foudre pour ce roman inédit en français, qu’elle s’est retroussé les manches pour le traduire (on n’est jamais mieux servi que par soi-même) et le faire partager au plus grand nombre. Publié aux Etats-Unis en 1965, ce livre raconte la vie pleine d’échecs et apparemment grise d’un homme, William Stoner. Ce fils d’agriculteurs rate tout : la guerre, qui tue un de ses amis, le mariage, qui transforme sa belle fiancée en harpie, l’éducation de sa fille, sa liaison avec une maîtresse… un fiasco. Même sa carrière de professeur de littérature à l’université aurait pu être plus brillante, et marquer des générations. Ce ne sera pas le cas. Malgré tout, Stoner détient un petit supplément d’âme, un trésor unique : il aime les livres, et cet amour, au moins, l’aura rendu heureux. En bonne ambassadrice de Stoner, Anna Gavalda nous parle de ce héros qui l’a tant touchée et de son travail de traductrice.
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