CULTURE | SALIM JAY | 24 AOÛT 2011 À 11 H 20 MIN | C’est en 1974 que les éditions Gallimard publièrent Les Mouches de Tanger, un roman de John Hopkins qui me parut surtout riche d’informations involontaires sur la fatuité plus ou moins innocente de son auteur. Paul Bowles, le maître que semblait avoir choisi Hopkins se trouvait décidément à cent coudées au-dessus de l’élève. Néanmoins, puisqu’il était question du Maroc dans ce roman, j’approchai mon ami le jeune romancier Daniel Oster qui était alors non seulement le secrétaire du secrétaire-perpétuel de l’Académie française Maurice Genevoix (tout ceci ne nous rajeunit pas !) mais aussi un collaborateur d’un hebdomadaire (disparu depuis) Les Nouvelles littéraires. Et Daniel s’entremit pour y faire paraître mon article sur Les Mouches de Tanger que j’intitulai tout de go : Quelle mouche a piqué John Hopkins ? Après quoi, le directeur des Nouvelles littéraires me reçut et me prévint : «Vous ne gagnerez pas votre vie en nous donnant des articles ; allez plutôt porter des caisses aux Halles ! » La chronique de Salim Jay Mon peu d’enthousiasme pour Les Mouches de Tanger provoqua une lettre de protestation d’un lecteur des Nouvelles littéraires, lequel lecteur insistait, en outre, sur les bienfaits du protectorat. Dans ses Carnets de Tanger (1962-1979) traduits de l’américain à la Table ronde en 1995 et reparus en 2011 dans la collection de poche La petite vermillon avec en couverture un charmant dessin de Lousta, John Hopkins écrit le 26 mars 1972 : «Les Mouches de Tanger» publié par Atheneum. J.R. Frakes dans Book World : «Albert Camus aurait vénéré ce roman.» Lire la suite : http://www.lesoir-echos.com/2011/08/24/quand-mohammed-m%E2%80%99rabet-et-john-hopkins-vendaient-des-vers-aux-soldats-russes%E2%80%A6/
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