La banalité du mal ©
Une intuition à creuser encore
pour bien penser le mal contemporain
Lecture de Eichmann à Jérusalem de Hannah Arendt
Je ne souhaite pas faire d’Adolf Eichmann un cas exemplaire, et d’ailleurs, je ne vais quasi pas en faire état. Il n’a sans doute été qu’un rouage bien huilé de la bureaucratie et l’industrie de production de cadavres(Martin Heidegger) que d’autres dirigeaient à des échelons hiérarchiques, juste un peu supérieurs les uns par rapport aux autres. C’est le livre que Hannah Arendt consacre à son procès qui m’aura occupée un bon moment ; le livre plus que le procès proprement dit ; et dans le livre, seulement les marques indélébiles que la position, tout à fait particulière que l’écrivain essaie de tenir, laissent dans la construction, le style et surtout le ton inhabituel, et qui doivent être à l’origine des violentes polémiques que son livre suscite parfois encore.
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Eichmann à Jérusalem, Rapport sur la banalité du mal, Paris, Gallimard, 1997, p. III.