Le développement de l’édition numérique en contrepoint de l’édition papier révèle un étrange phénomène qui mérite quelque réflexion : alors que l’objet livre donnait un accès direct, immédiat et exclusif à son contenu, désormais la lecture sur un écran éloigne lelecteur (celui qui lit) et le lecteur (l’appareil sur lequel on lit) et cela n’est pas sans poser quelques questions d’ordre pratique, économique, légal et social. Petite revue à chargede ces différences qui me semblent majeures entre livre papier et livre numérique.
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Le livre peut tomber dix fois par terre, il restera lisible (à moins de le baigner, ce qui est plus rare) tandis qu’une liseuse peut se briser et s’avérer de fait inutilisable. La valeur du livre est moins dans sa technologie que dans son contenu. On sait en outre que certains formats propriétaires rendent difficile voire impossible le transfert et la conservation hors l’appareil concerné (système fermé d’Apple) donc si le lecteur casse, tout son contenu peut être perdu et doit être racheté. C’est-à-dire non pas l’équivalent d’un seul livre, mais le cas échéant une bibliothèque entière !
Lire l’article : http://lecomptoirdelabd.blog.lemonde.fr/2011/08/15/le-livre-numerique-et-la-mise-a-distance-du-lecteur/