Par Mélina Hoffmann
« Je ne sens aucun goût dans la bouche, je n’éprouve aucun désir. Je crois que c’est déjà une forme de mort. Ca peut encore durer longtemps. Quelquefois, l’espace d’un instant, la vie semble se ranimer mais ensuite plus dure est la chute. Je n’aurais jamais pensé que la mort était une chose aussi bénigne. Ni qu’elle durait aussi longtemps. »
Ce roman nous plonge dans la vie austère d’un homme de 54 ans, professeur de latin dans une classe de terminale. Nous sommes dans une petite ville de la province hongroise dans les années 1910. Enfermé dans sa solitude depuis plus de quinze ans, ne communiquant que de façon très rudimentaire avec ses semblables, cet homme raconte chaque jour, dans son journal intime, les évènements de sa journée, s’interrogeant sur ce qu’il ressent, se remémorant son passé, son enfance, évoquant ses angoisses, sa tristesse lancinante, son manque de confiance en l’avenir…
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