Je suis convaincu que les œuvres qui durent ne durent que par des malentendus, par toute la littérature dont la postérité les entoure, littérature où les intentions véritables des auteurs finissent par être noyées du tout et perdues de vue. Cela peut se faire déjà de leur vivant. Quelque temps ils luttent: préfaces, interviews, notes et éclaircissements… Puis, comme ils aiment créer, et que tout le temps donné à ces commentaires est perdu pour une création nouvelle, un moment vient où, de guerre lasse, ils laissent dire.
Henry de Montherlant
Notes de théâtre, 1954, p.1072