L’art de la nouvelle à la française, genre à l’intérieur d’un genre, va désormais devoir compter avec Christophe Langlois. Si toutefois il persévère dans cette voie dont on ne peut pas dire qu’elle suscite des émeutes en librairie – du moins chez nous (vieux débat que cette indifférence, mais il n’est jamais inutile de le réactiver). Car le nouvelliste se doit d’être généreux, voire prodigue : au lieu d’économiser ses histoires pour en faire des romans, il n’hésite pas à les gaspiller en quelques pages au sein d’un volume unique. Tant pis pour lui, tant mieux pour nous. Boire la tasse (203 pages, 12 euros, L’arbre vengeur) se déguste en s’offrant le luxe de prendre le temps. Accessoirement, l’illustration de couverture signée Matthias Arégui me venge de tous ceux qui m’intiment l’ordre de boire ma tasse et de la poser enfin.
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