par Antoine Oury, le 13 juin 2011
C’est un succés que l’on aurait bien du mal à démentir : le roman dit « historique » séduit toujours les lecteurs. Nous nous sommes entretenus avec François Langlade, auteur de La Pertinax ou des Vies sauvées d’Alexandre Vielski, afin de décrypter le plébiscite dont jouit le roman historique. Voyage à remonter le temps et ses émotions, avec un écrivain conteur d’histoires, qui s’inspire de l’Histoire, pour lui redonner vie…
>Accéder à la fiche de François Langlade
-Viabooks : Votre biographie est tournée vers la fiction historique. Vous écrivez uniquement des romans historiques?
-François Langlade : Oui et non. Tous mes romans publiés s’inscrivent dans un cadre historique. Cela ne veut pas dire qu’ils sont des romans historiques, ce sont des textes littéraires, mais dont la trame, le récit, se développent dans un cadre historique. Pour une simple raison: tout d’abord, tout est historique, que ce soit contemporain ou plus ancien. Mais c’est surtout parce que je cherche toujours un cadre fort. Ce n’est pas un hasard si mes livres se déroulent à Paris sous la Révolution Française (Monsieur Etienne), l’URSS de 1947-1948 (Les Vies sauvées d’Alexandre Vielski) ou l’Angleterre victorienne (Le Manuscrit de Glyndebourne). Le cadre historique a ainsi une influence considérable sur la destinée de mes personnages.
-VB : L’Histoire passée, comme cadre du récit, a quelque chose à dire sur le monde contemporain?
-F. Langlade : Oui. Je n’ai rien contre les romans historiques, mais je n’écrit pas de romans sur les grands personnages historiques, tous mes personnages sont des figures de fiction, des personnages romanesques, j’essaye de voir ce qui est éternel dans la nature de chacun. Et comment les sentiments, les choix, finalement les destins peuvent être emportés par de grands moments historiques. Une question m’a beaucoup préoccupé, celle de savoir comment chacun, aujourd’hui même, réagirait, ménerait sa vie ou ferait des choix importants dans des périodes extrêmement troubles, que ce soit des révolutions, des périodes de Terreur ou l’époque napoléonienne. Je m’efforce de révéler à quel point la structure sociale ou le cadre social peut avoir une importance considérable, mais aussi à quel point les sentiments, la nature humaine, la partie charnelle de mes personnages, sont éternels, et peuvent être aussi bien contemporains qu’historiques.
Lire la suite : http://www.viabooks.fr/interview/francois-langlade-les-libertes-de-l-histoire-26272