Portrait d’une « mégère inapprivoisée »
Virginie Derrien
p. 19-30
Résumé
Les Prophesies de Merlin sont un texte propice à l’étude du merveilleux des romans du Moyen Âge tardif, en ce qu’il révèle, au-delà d’un effet esthétique, l’essence d’une écriture romanesque qui a pris son essor au cours de cette époque charnière, anticipant ainsi sur les œuvres de Rabelais et de Cerventes. Ce texte littéraire du XIVe siècle propose un portrait décadent des personnages féminins – qui, dans la littérature arthurienne antérieure, incarnaient les fées les plus belles et les plus puissantes – de manière à inscrire l’écriture des motifs traditionnels dans une perspective comique qui conduit le lecteur aux confins du genre des fabliaux.
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