Le rapport annuel de l’Inspection générale des bibliothèques (IGB) sera présenté vendredi 17 juin 2011. En avant-première, la Gazette des communes en résume les principales conclusions.
Comme chaque année, l’IGB, placée sous la tutelle des ministères de la Culture (bibliothèques d’Etat et de collectivités) et de l’Enseignement et la recherche (bibliothèques universitaires), donne un coup de projecteur sur les équipements récemment visités, quelques problématiques professionnelles, et dresse le bilan de la participation des inspecteurs à diverses instances administratives (jurys de concours, commissions administratives paritaires, conseils d’administration).
Les inspecteurs s’alarment notamment du sort réservé aux questions patrimoniales dans le fonctionnement des bibliothèques territoriales et les formations des professionnels et dénoncent une « tendance à la marginalisation ».
Cette évolution contrarie les efforts du ministère de la Culture, initiateur d’un Plan d’action pour le patrimoine écrit (2004) et attentif à la prise en compte de ce domaine lors de la mise à disposition de conservateurs d’Etat dans les BMC.
Former tous les bibliothécaires - Face à ce constat, les inspecteurs généraux demandent que la formation de tous les bibliothécaires fasse « une place systématique au patrimoine dispersé dans les bibliothèques placées sous la tutelle de l’Etat et plus encore dans les bibliothèques territoriales. »
Une telle évolution s’avère d’autant plus urgente que le « retard accumulé » dans le traitement des fonds patrimoniaux porte sur « un tiers des livres imprimés, les deux tiers au moins des collections iconographiques et cartographiques, et une proportion encore bien plus grande des collections numismatiques ».