Les réflexions d’un personnage peuvent être un sérieux atout dans une intrigue. A condition de respecter quelques règles, explique l’auteur Stephen Delaney.
Quand on évoque l’adjectif « dramatique » pour une œuvre de fiction, les pensées des personnages ne sont pas les premières choses qui viennent à l’esprit. Le drame renvoie à l’action, à un dialogue enflammé, à l’agitation et à la clameur de la scène de théâtre.
Pourtant, les pensées – tumulte intérieur qui agite les personnages complexes – sont au centre des fictions les plus intéressantes. Elles apportent alors de la tension, du mystère, dans une intrigue, elles insufflent de la vie dans des événements ordinaires. A condition de respecter ces trois règles :
1) Des pensées qui attirent l’empathie
L’une des plus grandes forces de la fiction, c’est sa capacité à faire partager la vie d’autres personnes à travers des détails sensoriels et un langage plein d’émotion. Si elle s’ancre dans une réalité physique, elle peut aussi entraîner le lecteur dans les méandres de la pensée. Elle peut le faire pénétrer dans l’esprit des personnages, lui faire partager leurs sentiments profonds, leurs réflexions intimes, et ainsi lui faire ressentir de l’empathie pour eux.
L’un des procédés les plus utilisés pour atteindre ce but, c’est de retranscrire les pensés du personnage de la manière la plus précise possible : faire des phrases courtes pour marquer l’incertitude, l’incohérence, la panique, par exemple ; ne pas hésiter à jouer sur l’émotion si nécessaire – point trop n’en faut tout de même : il faut que le lecteur croit à la sincérité du personnage qui est aux prises avec lui-même.
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