Un florilège d’âneries
Rédigé par Juliette Beneditti, le mercredi 15 juin 2011 à 14h58
Le livre est juteux, acidulé, non sans un humour d’un grand cynisme et signé du pseudo de Perséphone, rien moins que la déesse gardienne des enfers. Cette auteure qui se prétend appartenir au premier cercle de Strauss-Kahn aurait pu s’auto baptiser Persifleuse.
L’ouvrage est un formidable exemple de manipulation verbale. Du début à la fin, il n’est que persiflage et insinuation. Rempli de lieux communs, de vérités à l’emporte-pièce : « Quand un magistrat dit qu’il est juste, c’est qu’il s’apprête à ne pas l’être. » Référence faite à la première audition de DSK devant le juge Melissa C. Jackson à la Criminal Court de New York
DSK ne serait, selon Perséphone, que la victime de sa propre dépendance au sexe. Il n’est qu’un « serial lover…/… Telle journaliste, jeune et jolie, a été invitée à approfondir une interview en tête-à-tête. Telle secrétaire a reçu une flopée de SMS pour une rencontre à deux. Telle standardiste, assistante parlementaire ou attachée de presse a été soumise à un tir serré de sollicitations…/… À part le côté un peu folklorique de ces séductions à répétition, au fond, personne ne s’alarme. Car enfin, on peut être Casanova et gouverner un pays. Débauché et chef d’État. Qui s’en soucie ? »
Que le ton est suffisant, la phrase, méprisante pour ces femmes qui ont dû subir la drague « lourdingue » de cet homme !… Et pas une once d’empathie pour la victime présumée de l’agression. Le livre nous promet quelques révélations sanglantes sur ladite victime présumée mais sauf à avoir sauté des pages sans m’en être rendue compte, je n’ai rien lu la concernant qui puisse la mettre en cause sauf « C’est une frivole, aurait déclaré un témoin anonyme. » Un témoin anonyme ?
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http://www.actualitte.com/dossiers/1510-dsk-descente-enfers-politique-sexe.htm
