Violence, sexe, drogue (et rock ’n’ roll ?) n’ont rien à faire dans les romans jeunesse. Et ce n’est pas une question de censure, selon une chroniqueuse du Wall Street Journal.C’est l’histoire d’une mère de famille de 45 ans. Aujourd’hui, elle est heureuse, car sa fille de 13 ans revient à la maison. Pour lui souhaiter un bon retour, la maman décide de lui acheter un livre. Elle entre donc dans une librairie, et là… vision d’horreur ! Le rayon jeunesse n’est peuplé que d’ouvrages aux couvertures terrifiantes, d’histoires de vampires, de suicide et d’automutilation. La mère de famille passe son chemin, absolument horrifiée.Trop de « dépravation »
L’anecdote, réelle ou non, est racontée par Meghan Cox Gurdon, une chroniqueuse du Wall Street Journal, spécialisée dans la littérature enfantine et pour jeunes adultes. Et, visiblement, la dame n’apprécie pas du tout le contenu des livres jeunesse d’aujourd’hui. « La fiction contemporaine pour les ados est devenue tellement sombre que le kidnapping, la pédérastie, l’inceste et les lynchages sont monnaie courante dans les romans qui s’adressent aux 12-18 ans », s’inquiète-t-elle, parlant ensuite de « dépravation ». Or, la chroniqueuse serait plutôt du genre à privilégier « le bonheur d’un enfant, son développement moral et la tendresse de son cœur ».
De ce fait, Meghan Cox Gurdon s’incrit en faux contre l’argument selon lequel ces ouvrages peuvent servir de catharsis aux ados. « Si un jeune ne se sent pas bien, nous explique-t-on, lire le récit d’un ado qui est passé par les mêmes épreuves, avant de s’en sortir, va le soulager et l’aider à remonter la pente, résume-t-elle. Mais il est aussi possible – et même très probable – que ces livres ne contribuent qu’à banaliser ces pathologies et même les aident à se développer. » Et la chroniqueuse de prendre pour exemple « la vogue de l’automutilation » qui « sévit de nos jours ».
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