© DR | Yvette Z’Graggen, il y a quelques années
ÉTIENNE DUMONT | 06.06.2011 | 08:52
En 2007, Yvette Z’Graggen pensait avoir posé la plume. Née en 1920, la Genevoise venait de donner un récit, «Eclats de vie». Une vie qui lui devenait difficile. L’octogénaire se retrouvait handicapée dans sa locomotion. Et puis la machine est repartie, avec un livre qui tient autant de l’autobiographie que de la fiction. «Je suis persuadée que, grâce à la mémoire, le passé n’est jamais mort mais qu’il continue à vivre au fond de nous, donnant un sens à tout ce que nous avons vécu.»
«Juste avant la pluie», que publient aujourd’hui à Vevey les Editions de l’Aire, commence ainsi sur un lointain souvenir. Nous sommes en 1939 à Genève Plage, une création encore récente. Yvette, dix-huit folâtre avec Alex, un bel Allemand. Destiné à une carrière d’officier, l’étranger va repartir. Elle refuse de lui céder. Le lendemain, elle l’accompagne à la gare. Elle recevra de lui trois lettres, avant qu’il ne disparaisse (sans doute tragiquement) dans le néant. Fin de l’histoire réelle.
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