le 03.06.11 | 01h00
Poète, romancier et journaliste, Tahar Djaout a marqué la littérature algérienne de sa verve passionnée et sa conscience aiguë. En véritable artisan des mots, Tahar Djaout recherche le mot juste et cisèle l’idée avec précision jusqu’à créer le bijou final qui éblouit tant le lecteur. Un orfèvre, tel que le décrit Rachid Mokhtari, universitaire, journaliste et romancier, qui a consacré un essai, Tahar Djaout, un écrivain pérenne, qui vient de paraître aux éditions Chihab.
- La première chose que vous relevez dans votre livre est que Tahar Djaout a cessé de produire de la poésie en entamant son œuvre romanesque. Pourquoi cette cassure ?
Ce n’est pas tout à fait une cassure puisque son œuvre romanesque est soutenue par un souffle poétique, même si elle s’inspire de la réalité sociale, politique et culturelle. Dans un entretien qu’il avait accordé à Marc Gotarque, spécialiste de la littérature maghrébine, il avait dit avoir cessé d’écrire de la poésie au sens genre du terme par respect envers la poésie, car il la considérait non pas comme le commencement, mais le couronnement d’une œuvre. Il avait bien commencé par la poésie, mais c’était une poésie qui comportait déjà en elle-même une sorte d’irrédentisme qui dépassait le surréalisme dans la forme.
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