Sénégal – ‘Les éditeurs sénégalais n’ont pas de politique commerciale’

Nous avons toutes les catégories de livres. Ce sont des ouvrages qui coûtent de 1 000 à 35 000 francs, avec des moyennes de prix de 2 000 et 3 000 francs Cfa, pour permettre à ce que notre credo, la culture pour tous, soit applicable. Il faut savoir que le pouvoir d’achat est très faible et que nous vivons une crise qui fait que le livre est un luxe. C’est devenu quelque chose que l’on ne peut pas concevoir d’aller payer quand on connaît les difficultés par exemple pour quelqu’un qui touche le Smic et qui a besoin de deux emplois pour pouvoir éduquer, soigner et habiller ses enfants. Il n’est pas normal que le livre passe en dernier lieu, donc pour faire en sorte que la culture soit présente dans les ménages, malgré ces difficultés, nous mettons dans les rayons des livres dont les prix ne sont pas élevés. Nous faisons de notre mieux pour que le livre soit accessible à tous.

Et comment se portent les ventes ?

C’est un métier qui est très difficile. Parce qu’on ne va pas vendre un livre qui est un produit considéré comme un luxe de la même manière que des produits de nécessité. C’est un produit qui va venir à la fin de la chaîne des besoins. C’est-à-dire qu’on a tout acheté, on s’est même payé quelques plaisirs. Quand il reste de l’argent, en ce moment, on va en librairie.

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