Nul poète n’a pensé mieux choisir et régler sa langue que Mallarmé; un poème, disait-il, est un «hasard vaincu mot par mot». Comprendre le poème, c’est pour le lecteur vaincre à son tour l’apparence du fortuit et retrouver, non pas nécessairement par entendement, mais par accueil poétique «l’air du chant sous le texte conduisant la divination d’ici là»…
Paul Ricœur
Philosophie de la volonté, 1949, p.380