Ou une reliure aux armes de Catherine de Médicis dénichée en brocante… O tempora, o mores
DIMANCHE 22 MAI 2011
Amis Bibliophiles bonjour,
Il faut avouer qu’on ne croise pas tous les jours une reliure aux armes de Catherine de Médicis, même au Grand Palais. Aussi quand mon oeil endormi se posa sur l’étal de cette brocante, je franchis en un temps record les quelques mètres qui me séparaien du stand. Mon jour était venu, effacé le Lycosthènes de Montaigne, oublié le tome de la Bible de Gutenberg retrouvé dans un presbytère, à moi la gloire, ou au moins la joie de dénicher ce petit trésor… dont je devinais qu’il était de format in-folio.
Las, plus je m’approchais, plus la joie s’estompait. Ce que j’avais déniché était en fait le numéro de Noêl 1929 de l’Illustration (L’Illustration est un magazine hebdomadaire français publié de 1843 à 1944. Il connut 5 293 numéros, soit 180 000 pages environ), dont une partie est consacrée aux « Belles reliures de la Bibliothèque Nationale ». Je fis contre mauvaise fortune bon coeur et m’acquittais le coeur léger de la modique somme demandée, aussi bien pour ne pas rentrer bredouille (ce qui est l’habitude du bibliophile en brocante, vous le savez tous) que pour me plonger avec délice dans l’article proposé par Emile Dacier (1876 – 1952, archiviste paléographe, conservateur adjoint à la bibliothèque nationale, inspecteur général des bibliothèques et des archives; Secrétaire de rédaction de la « Revue de l’art ancien et moderne).
Celui-ci nous invite à découvrir cet « art mineur » qu’est la reliure au travers d’une douzaine de reliures anciennes conservées dans la Réserve de la Bibliothèque Nationale, d’un superbe évangéliaire de Metz (or, ivoire, pierres précieuses et émaux cloisonnés) aux reliures aux armes du XVIIIème siècle.
Ce qui frappe, en dehors de l’évidente qualité des reliures présentées, qui ne surprendra personne, c’est la beauté des planches proposées par l’Illustration qui méritait parfaitement son nom.
Lire la suite : http://bibliophilie.blogspot.com/2011/05/quand-la-reliure-faisait-la-une-des.html