17/05/11 à 20:48 Réagir
L’été dernier, une quinzaine d’écrivains français montaient dans le Transsibérien. Olivier Rolin, Mathias Enard et Sylvie Germain y ont trouvé l’inspiration.
Les rues d’Irkoutsk. Olivier Rolin, Mathias Enard et Sylvie Germain ont, chacun, rapporté un livre de leur équipée dans le Transsibérien en juillet 2010. (c)Yallop-Alex/Sime/Photonostop
Faut-il avoir pris le Transsibérien pour lui consacrer un poème? Après tout Blaise Cendrars, qui ne s’était pas donné cette peine, répondait à Lazaref: «Qu’est-ce que ça peut te faire, puisque je vous l’ai fait prendre à tous?» Il ne croyait pas si bien dire: l’été dernier,c’est dans des wagons portant le nom du poète qu’une petite délégation d’écrivains français a roulé entre Moscou et Vladivostok, sur les rails les plus longs du monde.
Olivier Rolin, dans le Transsibérien en juillet 2010. Né en 1947 à Boulogne-Billancourt, il est notamment l’auteur de «Port-soudan» et de «Tigre en papier». ©Ferrante Ferranti |
Parmi eux se trouvait Olivier Rolin. Il n’en était pas à son premier voyage dans le secteur. L’auteur de «Bakou, derniers jours», qui publie par ailleurs un intéressant «Bric et broc» de considérations sur la littérature, en a tiré un remarquable recueil de chroniques, où l’humour sert de paravent à une mélancolie diffuse.
Rolin rôde dans les rues d’Irkoutsk «à la recherche des lieux qu’il a fréquentés autrefois». Entre deux verres avec Jean Echenoz, il observe que «dévider la litanie des kilomètres est une drogue douce». Il évoque même ce qu’il n’a pas vu à Vladivostok.
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Sibérie, par Olivier Rolin, Inculte, 96 p, 13,90 euros.