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Claudette Samson |
(Québec) C’est loin, la Sicile et l’Italie? Peut-être pas autant que vous le pensez. L’enquête antimafia Colisée menée par la police de Montréal a révélé en 2006 qu’au moins 600 commerçants de l’est de Montréal, presque exclusivement d’origine italienne, payaient le pizzo au clan Rizzuto.
Le fonctionnement de ce système est expliqué dans le livre des journalistes André Cédilot et André Noël Mafia inc., paru en octobre.
Les policiers ont été les premiers surpris par ce constat, expliquait jeudi M. Cédilot en entrevue téléphonique. «Tout le monde pensait qu’au Québec, la mafia faisait son argent avec le prêt usuraire et le trafic de drogue, pas avec le pizzo.»
Mais de fait, cette taxe obligatoire est la base de l’économie mafieuse, dit-il, et pas seulement en raison de l’argent qu’elle permet de récolter. D’abord, elle permet d’établir la loi du silence. «Tu paies la taxe, tu ne me dénonces pas, et je te protège.» Car plusieurs commerçants paient la taxe de bon gré, sachant qu’ils seront protégés. Si, par exemple, ils ont un client récalcitrant à payer, la mafia s’en occupera.
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