Un éditeur australien propose de jouer sur la corde sensible, plutôt que de toucher au porte-monnaie, en présentant le coût humain du téléchargement illégal.
Quelques semaines seulement après avoir organisé son salon annuel du livre, Londres accueillait le premier forum mondial sur la lecture numérique. Il a notamment été question des ouvrages piratés, dont Pirate Bay publiait un top ten – surprenant – récemment, et des moyens d’action possibles pour endiguer le phénomène.
Et dans le domaine, certains ont des idées plutôt originales, comme Sara Lloyd par exemple. Constatant que le message de lutte contre le téléchargement illégal passe mal quand il vient des éditeurs, la directrice des éditions numériques chez Pan Macmillan a proposé d’utiliser… les écrivains. « Quand nous, éditeurs, nous exprimons sur le sujet, les gens ont l’impression que nous cherchons juste à défendre nos intérêts corporatistes. Alors pourquoi ne pas plutôt leur parler des auteurs ? a-t-elle suggéré. Cela donnerait un visage humain à notre combat. »
Bientôt une étude sur le piratage ?
« Mais, avant de vouloir contrer le piratage, peut-être faudrait-il déjà avoir une idée plus précise de son impact, a rappelé Huw Alexander, directeur des droits aux éditions Sage. Car les mises en demeure envoyées jusqu’à présent ne touchent qu’une infime partie des sites de téléchargement illégal qu’on peut trouver sur la toile. »
Huw Alexander propose donc de lancer une étude, financée par les éditeurs, sur le piratage, son étendue, ses conséquences. Il y voit aussi une manière de répondre à une autre étude, menée par Brian O’Leary, qui soutient que le piratage, loin de faire chuter les ventes, les fait au contraire augmenter.
Source : http://www.enviedecrire.com/piratage-de-livres-quel-cout-pour-les-ecrivains/ (d’après The Bookseller)