13/05/2011
En signe de soutien à Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, retenus depuis 500 jours en Afghanistan, MyBOOX s’intéresse à la littérature carcérale. Journaux intimes, romans, mémoires ou poèmes d’anciens otages pour qui l’écriture représente un acte de survie, de résistance et de libération.
Quelques figures médiatiques, d’abord, dont les témoignages étaient attendus par le public. A commencer par Christian Chesnot et Georges Malbrunot, ex-otages retenus en Irak du 20 août 2004 au 21 décembre 2004, qui retracent, dans Mémoires d’Otages (Ed. Calmann Levy), les étapes psychologiques et diplomatiques de leur quatre mois de captivité. Dialogues avec les ravisseurs, coulisses politiques de l’incarcération, du dénouement et bavures sont révélés dans cette enquête sous-titrée « Notre contre-enquête ».
Florence Aubenas, ensuite, qui a toujours refusé de livrer son « accident du travail » en pâture aux éditeurs. Retenue en Irak de janvier à juin 2005, elle a publié, quatre ans après sa libération, le texte d’une conférence sur la vie de Grand reporter. Une déclaration d’amour à son métier dans laquelle elle raconte, avec une discrétion qui lui ressemble, les moments marquants de sa captivité.
Parmi les récits les plus marquants de ces dernières années, on retient aussi celui d’Ingrid Betancourt, Même le silence a une fin. Après six ans et demi passés aux mains des forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), l’ancienne candidate aux élections présidentielles colombiennes a confié et analysé son expérience. Entre introspection et réflexion sur la dégradation des rapports entre co-détenus, Ingrid Betancourt raconte une descente aux enfers dans un style largement salué pour sa valeur littéraire. Un récit qui résonne comme un cri, amorcé depuis le fond de sa cellule, de peur « d’être reprise par l’insupportable légèreté de vivre une fois dehors ».
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