Lire, c’est bien : imposer des choix, ça passe moins…
Rédigé par Clément S., le mardi 10 mai 2011 à 09h55
Une liste de lectures pour les enfants d’école primaire ? Pourquoi pas, après tout ? Établie par le gouvernement anglais, cette liste contiendrait un certain nombre de titres qui doivent être lus à partir d’un certain âge. De quoi constituer un bagage commun d’oeuvres à tous les élèves du pays…
Or, depuis quelques jours, un spot télévisé met en rage certains auteurs qui avaient déjà témoigné leur refus de voir constituée une liste de textes obligatoires. Un sport national, considère le Guardian, qui consiste à opposer d’un côté, les tentatives de prescription du gouvernement, de l’autre, les écrivains.
C’est que le groupe d’experts que Michael Gove, le ministre de l’Éducation, a mis en place irrite entre autres Michael Rosen ou Alan Gibbons. De l’avis du premier, l’initiative d’une liste, censée représenter l’avis du gouvernement ou de tout État, est une aberration. « Si Michael Gove veut proposer sa propre liste, c’est très bien. Mais s’il s’agit de la liste du gouvernement, ou du département de l’Éducation, je m’en méfie réellement. »
Et d’ajouter que l’on ne vit pas en Angleterre sous un régime totalitaire, pas plus que dans l’Allemagne nazie ni la Russie soviétique, où l’on dictait à la population les noms des livres à lire ou ne pas lire.
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