Publié le 27 avril 2011 par
Popularisé par les opposants à l’Union sacrée durant la guerre de 1914-1918 pour dénoncer les outrances et les mensonges de la propagande des belligérants, l’expression « bourrage de crâne » fut également utilisée durant l’entre-deux guerres, en particulier dans les milieux révolutionnaires, toujours suspicieux envers les manipulations et les errements de la grande presse et son « abominable vénalité », selon le titre d’un livre de l’époque.
Dans l’article que nous reproduisons ci-dessous avec l’autorisation des éditions Agone, l’écrivain militant Victor Serge (1890-1947) [1] dresse un bref florilège de cette pratique du mensonge, « vieille comme la presse », qui a pu prendre des formes différentes selon les époques, bien loin, aujourd’hui comme hier, du « moyen d’éducation » et du « précieux stimulant à la vie intellectuelle et morale » que pourrait être une information libérée des puissances financières et des propagandes étatiques.
L’ensemble des 202 chroniques écrites par Victor Serge de juin 1936 à mai 1940 pour le quotidien belge La Wallonie sont reproduites sur le site d’Agone. 93 d’entre elles ont fait l’objet d’une publication en volume sous le titre Retour à l’Ouest (Agone, coll. Mémoires sociales, 2010).
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