Après avoir réduit sa dette, le géant allemand des médias mise sur la croissance externe. Le bénéfice net, en forte hausse en 2010, devrait encore progresser cette année.
ECRIT PAR
Karl de MEYER
Correspondant à Berlin
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Après des années de restructuration qui se sont notamment traduites par la vente de la chaîne de télévision britannique Five et de plusieurs clubs de livres, Bertelsmann a de nouveau soif de conquête. Ses dettes nettes, qui avaient bondi en 2006 avec le rachat des 25 % de son capital détenus par Albert Frère, ne se montaient plus qu’à 1,9 milliard d’euros fin 2010, contre 2,8 milliards d’euros un an plus tôt. Et le groupe de médias envisage maintenant d’investir jusqu’à 1 milliard d’euros cette année. Par exemple dans la gestion de droits musicaux. BMG, la coentreprise qu’il a créée avec le fonds KKR, et dispose des droits sur Elvis Presley ou Duran Duran, pourrait profiter de la recomposition de l’industrie musicale et récupérer des droits détenus par EMI ou Warner. En termes géographiques, Bertelsmann met l’accent sur l’Asie. « La Chine sera d’ici à trois ans le troisième marché de médias du monde », estime ainsi Hartmut Ostrowski, le patron du groupe. En termes d’activité, la société s’intéresse à l’information professionnelle, aux services dans le secteur de la santé et à l’éducation.