L’édition française a résisté l’an dernier. Inauguré ce soir porte de Versailles, le Salon du livre de Paris accueille une profession toujours à la recherche d’un modèle dans le numérique.
Au Salon du livre de Paris, qui sera inauguré ce soir, on parlera sans doute beaucoup de numérique, des opportunités et des dangers qu’il représente. Mais, pour l’instant, c’est bien le livre papier qui fait vivre la profession. Et il affiche encore une belle résistance. En 2010, le chiffre d’affaires du marché a certes baissé de 0,5 %, à 4,19 milliards d’euros selon le cabinet Gfk, mais ce repli fait suite à une hausse de 3,9 % un an plus tôt liée entre autres au best-seller de Stephenie Meyer « Twilight », vendu à 2,9 millions d’exemplaires. Et sur les deux premiers mois de l’année, les ventes ont renoué avec une croissance de 3,2 % en valeur.
Certaines maisons d’édition comme Albin Michel, éditeur de Kaerine Pankol, ou Robert Laffont, celui de Marc Lévy, ont enregistré l’an dernier de belles performances (voir ci-contre). Mais en 2010 la palme revient sans nul doute à Flammarion : les méthodes de régimes de Pierre Dukan publiées dans sa collection de poche J’ai Lu s’offrent le luxe d’occuper trois places dans le Top 10 des meilleures ventes de livres l’an dernier, totalisant plus de 1,5 million d’exemplaires vendus. A cela il faut ajouter les bonnes ventes d’Anna Gavalda, également publiée chez J’ai Lu. Enfin, avec « La Carte et le Territoire », prix Goncourt 2010, Michel Houellebecq a aussi apporté à la maison dirigée par Teresa Cremisi un roman à plus de 410.000 exemplaires. Autre éditeur à s’être distingué en 2010 : la petite maison de Montpellier Indigène Editions, qui a publié « Indignez-vous ». Vendu à 3 euros, le pamphlet de Stéphane Hessel s’est écoulé à plus de 468.000 exemplaires.
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ECRIT PAR
Nathalie SILBERT
Sous-chef de service
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