par Astrid Tanney, le 01 mars 2011
En avance sur leur temps, les œuvres censurées choquent leurs contemporains. Mais censurer n’est pas tuer…bien au contraire, les génies hier « interdits » sont célébrés aujourd’hui.
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Le faux dévot : Molière
Le Tartuffe ou l’Imposteur
Molière met en scène un faux dévot nommé Tartuffe, qui tente de manipuler un bon père de famille, Orgon, en simulant une grande piété.
Tartuffe l’hypocrite cherche à séduire la fille et l’épouse d’Orgon pour mieux déposséder ce dernier de ses biens. Molière critique ainsi l’influence de certains dévots appâtés par le gain.
Une comédie dangereuse
Les trois premiers actes sont d’abord présentés à Louis XIV en 1664. Malgré son succès auprès du roi, Molière est rapidement accusé d’impiété par les dévots de la Compagnie du Saint-Sacrement. Il modifie le titre de la pièce et remanie le texte pour contourner la censure. Mais la nouvelle version,Panulphe ou l’Imposteur est qualifiée de « comédie très dangereuse » par l’archevêque de Paris. Celui-ci interdit toute représentation de la pièce. Il faudra attendre 1669 et un climat plus favorable pour qu’une version légèrement adoucie du Tartuffe soit autorisée.
La tartuferie
Même si le mot était déjà employé dans le langage courant, c’est l’immense succès de la pièce qui est à l’origine de l’antonomase du nom propre tartuffe ; un tartuffe signifie désormais un faux dévot et par extension un menteur et un hypocrite. La tartuferie signifie un comportement d’hypocrite.
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