L’avènement de nouvelles technologies, comme le iPad, force les maisons d’éditions à faire une réflexion semblable à celle de l’industrie de la musique.
LA PRESSE
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Valérie Lessard Le Droit |
L’accessibilité à la gratuité d’Internet jumelée à l’émergence et rapide prolifération des nouvelles plateformes technologiques, comme le iPad ou les tablettes Kindle, représentent autant d’éléments que les éditeurs prennent de plus en plus en considération dans leur stratégie de développement à court terme.
Au-delà des boutiques en ligne et des blogues dont plusieurs font déjà usage pour attirer d’éventuels lecteurs, les maisons d’édition de la région oeuvrent à repenser leurs sites Internet, qui se feront assurément de plus en plus interactifs au cours des prochaines années. L’objectif visé est de non seulement créer des rapprochements entre les auteurs et les lecteurs, mais aussi, et peut-être surtout, de favoriser les échanges et de stimuler la création dans un esprit d’ouverture à une certaine forme de collégialité.
« Les avancées technologiques nous forcent à faire preuve de créativité à tous les niveaux et à trouver de nouvelles façons de diffuser la littérature, soutient la directrice générale des Éditions L’Interligne, Suzanne Richard. Par exemple, nous sommes en train de travailler à créer des versions en 3D de certains de nos albums jeunesse et à des narrations de contes par les auteurs, sous format MP3, qui seraient disponibles dans la boutique en ligne que nous ouvrirons bientôt. Nous envisageons également de développer un espace où le public sera amené à participer activement à la création d’une oeuvre collective, car il nous faut établir de nouvelles formes de dialogues avec nos lecteurs. »
Faire vivre le livre autrement
Pour Michel-Rémi Lafond, à la tête de la Coopérative de solidarité des Écrits des Hautes Terres, le monde de l’édition est à un carrefour et devra faire des limites atteintes un tremplin pour faire vivre le livre autrement que sur son seul support de papier.
« L’interaction entre le livre et le public par le biais d’Internet ne pourra toutefois jamais exister comme elle le fait dans le milieu de la musique, soutient M. Lafond. La chanson est liée à la possibilité d’un spectacle. Après avoir vu la prestation d’un artiste sur scène, un spectateur peut très bien rentrer chez lui et acheter les pièces qu’il a préférées, à raison de 0,99 $, par exemple. L’inverse est aussi possible : une personne peut très bien se faire l’oreille sur YouTube avant d’acheter un billet pour un spectacle. »
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