février 2011
par Olivier Marcellin
Je reviens sur la création graphique des éditions Zulma, confiée au graphiste anglais David Pearson en 2006, soit plus de 3 ans de créativité exclusive pour cet éditeur. Lire également cet autre article : “Zulma, un exemple à suivre”
L’attachement de son éditrice Laure Leroy pour le physique des livres représente en effet une valeur encore trop rare dans le paysage de l’édition francophone, de même que d’avoir fait appel à la profession de typographe, alors que des élèves formés dans les meilleures écoles en sortent chaques années (l’École supérieure Estienne avec la section DSAA création typographique et l’École nationale supérieure d’arts décoratifs de Paris pour n’en citer que deux en France, ou encore la Central Saint Martins School of Art & Design à Londres, dont est issue David Pearson,l’University of Reading, etc.).
Aussi cette démarche est étudiée ici plus en détail, après un premier article consacré en 2007.
Les éditions Zulma apportent une osmose parfaite entre la créativité éditoriale (qui obtient très régulièrement des distinctions) et celle du design éditorial.
Les couvertures originales sont créées pour chacun des titres si bien qu’elles offrent toutes un véritable plaisir visuel en soi, ce qui dénote par rapport à un certain formalisme. Servi comme un « plat de chef », la conception graphique des livres de Zulma est traitée avec le plus grand soin, le graphisme des couvertures donne l’eau à la bouche avec une irrésistible envie de s’approprier l’ouvrage à sa seule vue. David Pearson utilise invariablement des motifs d’aspects minimalistes et suffisament affirmés pour traduire le sujet donné aux romans. Il s’agit d’effets d’optiques pour l’essentiel, ce qui n’est pas sans rappeler l’œuvre de l’artiste anglaise Bridget Rilay [1] qui a explorée les effets de sensation de mouvement et de couleur, ou encore de Victor Vasarely [2] et de Joseph Albers qui représentent les initiateurs du mouvement Op art (art optique).
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