Depuis le début du XXe siècle, les érudits ne parviennent pas à « traduire » ce document dont on suppose qu’il date du Moyen Age. Même les spécialistes du décryptage s’y sont jusqu’ici cassé les dents. Le Code Voynich vient d’être édité, avec son écriture énigmatique et ses planches extraordinaires. A vous de jouer !
De l’extérieur, le livre ne paie pas de mine. Ni titre ni nom d’auteur, une couverture sans décoration, fatiguée par les ans, reliée par de simples cordons de cuir. Dans la bibliothèque de la villa Mondragone, collège tenu par des jésuites près de Rome, le bouquiniste anglais Wilfrid Voynich repère d’emblée le vilain petit canard parmi la pile de manuscrits que les bons pères sont prêts à lui vendre afin de financer la restauration de leur école. La scène se passe en 1912, et Voynich, au moment où il ouvre le grimoire, ne sait pas encore qu’il va entrer dans l’Histoire. Il l’ignorera toujours en 1930, sur son lit de mort.
Dès les premières pages, un monde étrange de plantes lui évoque un de ces codex anciens qu’il connaît bien, un de ces traités de botanique où sont présentées les vertus médicinales des herbes. Mais, à bien y regarder, aucune plante n’est reconnaissable. D’extravagantes racines les déforment, des systèmes de feuillages se mélangent, comme si un jardinier malicieux avait expérimenté là d’abracadabrantes greffes ou des mutations génétiques avant l’heure. Voynich découvre aussi une section astronomico-astrologico-cosmologique, avec des univers d’étoiles, de soleils et de lunes, un zodiaque assez original, d’étranges naïades au ventre rebondi et au visage inexpressif se baignant dans de bizarroïdes bassins d’eau verte ou bleue reliés entre eux par une tuyauterie qui s’apparente à l’ordonnancement interne d’un organisme animal…
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