Ça ne se fait pas tellement de parler d’argent en pleine période de Noël, mais bon, ça y est, c’est fait, le sapin va bientôt perdre ses aiguilles, et j’ai trouvé dans mon agrégateur, sur le blog du cabinet Market Partners International, Publishing Trends, un aperçu intéressant des résultats d’une enquête menée par MPI en collaboration avec The Idea Logical Company, la société de consulting animée par Mike Shatzkin, auprès de 135 agents américains.
Rappelons deux éléments importants pour la compréhension des chiffres et de certaines déclarations de ces agents :
1) Aux Etats-Unis, les pourcentages de droits d’auteurs ne peuvent, comme c’est le cas en France, être calculés sur le prix de vente au public, puisque en l’absence de loi ou d’accord sur le prix unique du livre, celui-ci varie d’un libraire à l’autre. L’assiette de calcul est dont le « net receipt », soit le « revenu net éditeur », c’est à dire un montant inférieur, ( ce qui revient à l’éditeur une fois déduites les remises accordées aux distributeurs et aux revendeurs.) Ainsi les 25% dont il est question, comme montant courant pour les droits, correspondent environ à 12%, si on calcule sur le prix de vente au public.
2) Le modèle d’agence concerne le contrat qui lie l’éditeur au revendeur. Dans un modèle d’agence, le revendeur agit en son nom mais pour le compte de l’éditeur, et le prix de vente du livre est fixé par l’éditeur. Dans un modèle « revendeur », l’éditeur indique un prix de référence, mais le revendeur peut fixer lui-même le prix de vente au public, et pratiquer le rabais de son choix. Aux Etats-Unis, le modèle d’agence a été imposé en février dernier par 5 des 6 plus grands éditeurs, après qu’Apple ait accepté le premier ce modèle de contrat.
Rappelons aussi qu’il est là bas quasiment impossible d’être édité sans passer par un agent, ce qui n’est pas (encore) le cas en France, où cette pratique demeure minoritaire.
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