«Je crois que j’habite une maison de poésie. Mes coussins sont bourrés de mythes. Mes couvertures sont des œuvres de philosophie. Mes révolutions, toutes mes révolutions, se déroulent dans les vastes champs de l’alphabet et de la langue»
Ghaa Samman
En 1964, par une belle journée d’automne, Ghada Samman, une jeune et belle fille de Damas, passionnée de littérature et de musique depuis son enfance, débarqua à Beyrouth pour étudier la littérature anglaise à l’université américaine. En ce temps-là, la capitale libanaise, encore loin des horreurs et des atrocités de la guerre civile qui allait éclater en 1976, était considérée comme le «Paris» du Moyen-Orient. Les intellectuels arabes, fuyant la tyrannie de régimes, affluaient en grand nombre pour y trouver refuge et liberté. Les cafés, les clubs et les revues littéraires étaient nombreux. On traduit T.S. Eliot, Sartre, Camus, Faulkner et beaucoup d’autres. Les maisons d’édition rivalisaient pour publier des livres provoquants dans tous les domaines. Bref, en ces années-là, Beyrouth était la capitale des avant-gardes littéraires, artistiques et politiques. En y arrivant, la jeune Ghada Samman sentit qu’elle avait trouvé la ville de ses rêves et de ses ambitions.
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