Les étrennes approchent ! Les étrennes des bibliophiles ! Les étrennes des libraires ! Bref, le monde du livre rare, ancien, d’occasion, la bouquinerie, ou de quelconque autre façon qu’on l’appelle, Bibliopolis se doit de fêter dignement la fin de cette année 2010 pour débuter dans l’allégresse une année 2011 qui s’annonce, d’après les prophéties les plus étudiées, comme étant l’avant dernière…
A la fin du XIXe siècle, entre bibliophiles et libraires, on savait vivre ! Les librairies à chaises avaient encore bonne réputation et la librairie L. Conquet était de celles-là. Ce n’est pas ce soir que je vais vous en tracer l’historique, mais celui-ci viendra en son temps pour satisfaire votre curiosité des choses du livre. Non ! Ce soir, je voulais vous montrer ce que notre ami L. Conquet réservait à ses clients les plus précieux, les plus « bankables » dirait-on aujourd’hui. Car il faut bien le dire, un bon client en librairie est d’abord un client qui achète, un client qui paye (j’ai oublié de laisser ma langue de bois au vestiaire pour ce soir… enfin de langue de bois je crois ne jamais en avoir usé ni abusé). Mais est-ce bien tout ? Évidemment non ! Un bon client est comme un bon libraire… ça se travaille ! Le bon client se doit d’être informé un minimum des « notices bibliographiques », de l’actualité des beaux livres, se doit d’avoir un nez, des yeux et des oreilles… Le bon libraire se doit quant à lui d’avoir toujours un œil sur son tiroir-caisse et sur son bon client, et ce pour le satisfaire, toujours, à toute heure et en toutes circonstances. La satire est légère, le plaisir de la faire ne l’est pas moins… C’était valable hier… Le monde change… enfin presque…
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