J’ai trouvé ce petit livre chez mon libraire et j’en suis bienheureuse. L’aurais-je repéré si je n’en avais pas entendu parler? Sûrement, car ce livre est pour les passionnés de lecture.
C’est l’histoire d’Hélène Hanff américaine, écrivain de dramas, et de livres pour enfants et de son libraire anglais Franck. Suite à des annonces presse, Helene Hanff commandera au fil de sa vie des livres de seconde main et d’auteurs anciens aux thèmes variés aupres de la librairie Marks & Co située à Londres au 84, Charing cross road- Son correspondant anglais Frank Doel, acheteur de livres pour Marks & Co.
Le roman est construit sous la forme de lettres entre Helene et Franck, et aussi la famille de Franck, les employés de la librairie, les amis d’Helene, écrites après guerre (1949) jusqu’au règne des Beatles (1969).
Au fil des lettres, les personnalités des deux protagonistes se découvrent et s’affinent. Une complicité littéraire s’instaure et malgré quelques ratés, certaines editions demandées par Helene ne sont pas à son gout (surtout quand Franck lui envoie une bible protestante au lieu d’une bible vulgate), la majorité des envois de Franck ravit la lectrice qu’est Helene. Parfois, il faut plusieurs mois, voire année pour que Franck trouve les livres demandés par Helene. D’où l’étalement de leur correspondance outre atlantique et une certaine fidélité à la librairie de cette acheteuse hors pair.
Hélène gagne aussi la sympathie des employés de la librairie par l’envoi régulier de viande et œufs, produits rationnés durant la période d’après guerre. Elle rêve de visiter ce pays qu’est l’Angleterre et découvrir les lieux et la littérature anglaise. J’ai aimé le sens de l’humour d’Helene et la retenue so british de Franck.
J’ai été ravie de cette lecture tant par la découverte des choix littéraires d’Helen Hunff (à part Virginia Woolf, Jane Austen et la bible, les autres ouvrages m’étaient inconnus ), et par la mutation du métier de libraire (Franck apparait comme un chercheur de reliques littéraires).
Et surtout Helene Hunff répond à cette question, à quoi bon conserver les livres s’ ils n’ont pour vocation de n’être lus qu’une seule fois? Elle soulève aussi les difficultés de traduction d’un ouvrage et la notion d’édition d’un ouvrage est très présente. Je ne veux vous dévoiler toute l’histoire, car elle est très courte.
http://nath.lit.over-blog.fr/article-84-charing-cross-road-helene-hanff-62758739.html
