Le 10 novembre 1871, un jeune blanc (en fait, sa peau tirait sur le rose) arrive dans un village africain sur les bords du lac Tanganyika. Tandis que la population lui fait fête, un autre blanc, au visage émacié et à la barbe fournie, sort d’une case et se dirige lentement vers lui.
Le premier ôte son chapeau et lance au plus agé cette apostrophe aussi laconique qu’immortelle:
«Dr. Livingstone, I presume? ».
Le missionnaire David Livingstone (58 ans) n’avait pas rencontré d’Européen depuis cinq ans et passait pour disparu quand il fut ainsi retrouvé par le journaliste Stanley, de son vrai nom John Rowlands (30 ans). Henry Morton Stanley (1841-1904) est connu pour cette apostrophe so british mais aussi pour avoir exploré l’Afrique centrale par le fleuve Congo et pour nous avoir offert une relation de ses voyages qui fut un des plus grands succès de librairie de l’époque…
Livingstone était parti en 1858 aux frais du gouvernement. L’objectif était de remonter le fleuve Zambèze. Mais il échoue et, qui plus est, a le malheur de perdre sa femme au cours de l’expédition. Dix ans plus tard, il repart avec un plus modeste équipement pour explorer le lac Tanganyika, où il espère trouver les «fontaines d’Hérodote» à l’origine du Nil. Malade et abandonné par ses porteurs, c’est Stanley qui le retrouvera et réalisera ses propres rêves d’exploration.
Lire la suite :
http://livresanciens-tarascon.blogspot.com/2010/12/sir-henry-morton-stanley-une-vie.html